Saphia Guereschi
Secrétaire générale du SNICS-FSU
A
Madame Elisabeth Borne Ministre d’État
Ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche
Paris, le 8 Avril 2025
Madame la Ministre,
Lors de l’audience que vous avez bien voulu accorder à notre fédération le 10 février 2025, vous vous êtes dite disposée à recevoir notre organisation syndicale, représentante majoritaire des infirmières de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur -54 % des voix, avec un taux de participation de 63 %-, au sujet de la réforme annoncée de la santé scolaire et de la refonte de notre profession, dans le cadre notamment de la grande loi infirmière portée par le gouvernement.
Sauf erreur de notre part, nous n’avons pas reçu de réponse à notre courrier en date du 21 février. Reçue en audience par votre cabinet au titre du collectif « Pour une véritable éducation à la sexualité », la secrétaire générale adjointe de notre organisation a pu réitérer cette demande auprès de votre conseillère santé. Celle-ci a cependant indiqué ne pas envisager de nous recevoir, au motif que des échanges sont déjà engagés avec les services du ministère.
Or, Madame la Ministre, nos propositions d’amélioration du service rendu aux élèves nécessitent des arbitrages politiques qui relèvent de votre autorité. Ceux-ci pourraient utilement être débattus dans le cadre des discussions au Sénat sur la loi infirmière, dont le vote est actuellement prévu pour le 5 mai prochain. Aussi, j’ai l’honneur, au nom du SNICS- FSU, de renouveler formellement notre demande d’audience bilatérale.
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Depuis plusieurs mois, le SNICS-FSU vous alerte sur les effets délétères que pourrait engendrer la réforme de la santé scolaire telle qu’elle est portée ou présentée par vos services. La méthode employée, les incertitudes entourant les objectifs de cette réforme, ainsi que le questionnaire adressé aux personnels, qui ne permet en rien de faire remonter les besoins des élèves ni l’expertise professionnelle des infirmier•ères, ont été très mal perçus par nos collègues.
En conséquence, le SNICS-FSU, réuni en Conseil national du 1er au 3 avril, s’est mandaté pour organiser des actions et mobilisations des infirmières de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur. Une première étape en sera l’organisation d’un congrès national extraordinaire le 5 mai prochain.
Je renouvelle donc solennellement, Madame la Ministre, notre demande d’audience afin de vous faire part de la position et de l’expertise de la profession infirmière sur ces dossiers cruciaux.
Dans l’attente de votre réponse, je vous prie de croire, Madame la Ministre, en l’assurance de ma haute considération.