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Saphia Guereschi
Secrétaire générale du SNICS-FSU

À
Madame Sylvaine Mazière-Tauran Présidente de l’Ordre national des infirmiers 228 Rue du Faubourg Saint Martin
75010 PARIS
Presidence.cnoi@ordre-infirmiers.fr

Paris, le 19 mai 2025

Madame la Présidente, Chère Sylvaine,

J’ai l’honneur, au nom du SNICS-FSU, syndicat majoritaire représentant les infirmières de l’Éducation nationale et de l’enseignement supérieur, de vous interpeller au sujet de la proposition de loi relative à la profession infirmière, actuellement en discussion parlementaire.

Nous saluons l’initiative des sénateurs qui ont introduit, à travers l’article 1er quater A, la reconnaissance d’une spécialité infirmière spécifique à l’Éducation nationale. Cette disposition vient répondre à une réalité d’exercice bien identifiée et déjà reconnue par plusieurs organisations professionnelles telles que le Collège infirmier français ou le CNPI, qui soulignent la spécificité des missions exercées auprès de la jeunesse, au service de sa santé, de son bien-être et de sa réussite scolaire.

Nous sommes cependant pleinement conscients que cette proposition intervient dans un contexte plus large, où d’autres revendications de spécialisation au sein de la profession infirmière existent également : les infirmiers en pratique avancée en santé mentale, les IPA en soins primaires, les infirmières puéricultrices dont la réforme du diplôme est attendue depuis de nombreuses années… Toutes ces dynamiques sont légitimes et doivent pouvoir trouver leur place dans une vision d’ensemble cohérente et ambitieuse pour notre profession.

C’est précisément pour cela que nous estimons qu’un échange direct avec l’Ordre national des infirmiers serait à la fois utile et nécessaire. La spécialité infirmière à l’Éducation nationale, bien que soutenue par plusieurs acteurs, reste confrontée à des résistances persistantes, tant du côté de certains décideurs politiques que du corps médical. Il nous paraît donc indispensable que nous puissions construire ensemble les fondements de cette spécialité, dans un esprit de cohérence, de complémentarité et d’unité professionnelle.

Dans la perspective de la Commission mixte paritaire prévue courant juin, et au regard des enjeux cruciaux que cette disposition représente, nous souhaiterions pouvoir rencontrer l’Ordre dans les meilleurs délais afin d’échanger sur les enjeux, les attendus et les conditions d’une reconnaissance pérenne de cette spécialité au sein de notre profession.

Dans l’attente de votre retour, je vous prie d’agréer, Madame la Présidente, l’expression de ma sincère considération.

Saphia Guereschi
Secrétaire générale du SNICS-FSU