Sélectionner une page

Le SNICS-FSU a interpellé le ministre lors du Conseil Supérieur de l’Éducation du 4 décembre 2025 :

« Monsieur le ministre, vous devez mettre un terme à l’orientation actuelle de la réforme de la santé scolaire, car elle nuit à la capacité de l’école à répondre aux enjeux et aux défis que représentent les inégalités scolaires et la santé des jeunes. L’école a besoin que vous écoutiez et renforciez la capacité d’agir des infirmières, des assistantes sociales, des psychologues et des CPE, qui agissent au quotidien au plus près des élèves. Elle n’a pas besoin d’une nouvelle circulaire de politique éducative sociale et de santé, mais bien de l’application du cadre actuel. « 

Le ministre a répondu en réaffirmant l’importance de « renforcer les professions autour de l’élève et clairement : les infirmières, les assistantes sociales et les psychologues de l’Éducation nationale. »
Il a souligné la nécessité « d’une trajectoire pluriannuelle, avec pour objectif une augmentation progressive des postes, notamment via les concours infirmiers ». Il a assuré défendre ce plan pluriannuel prochainement devant le Sénat.

Ces propos vont dans le bon sens et rassurent, mais le SNICS-FSU restera vigilant car de nombreux sujets restent à améliorer. La création de la spécialité infirmière de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur ainsi que la réaffirmation de notre rôle de référent santé demeurent des priorités incontournables.

👉 Pour lire l’intégralité de la déclaration de la FSU au CSE, cliquez ICI

CSE du 20 novembre,  » Le SNICS-FSU a interpeller le ministre :
Monsieur le directeur de cabinet du ministre de l’Éducation nationale,

 

Le ministre n’ayant pu assister au CSE ce jour, nous souhaitions l’alerter sur un point urgent qui ne saurait attendre notre rencontre du 28 novembre.

 

Nous vous adressons donc l’extrait de déclaration liminaire qui n’a pu être prononcée :

« Si nous partageons votre volonté de faire de la réduction des inégalités et de la santé des élèves des priorités ministérielles, nous vous alertons solennellement, Monsieur le Ministre, sur la rédaction actuelle des textes d’application de la loi infirmière, loi qui a reconnu les infirmières de l’Éducation nationale et de l’enseignement supérieur comme une spécialité infirmière autonome.

 

Or, les textes d’application en préparation sont régressifs pour les infirmières et contredisent la volonté du législateur.

Si le décret a pu être amendé — notamment sous l’impulsion du SNICS-FSU — un arrêté particulièrement problématique pour notre champ est annoncé pour la fin novembre sans aucune discussion ni négociation, ni avec les organisations représentatives des infirmières de l’Éducation nationale et de l’enseignement supérieur, ni — à notre connaissance — avec votre ministère.

 

Il est urgent d’agir et de se concerter.

 

Il est tout aussi urgent que vos services dépassent leurs oppositions de principe à la spécialité et à l’autonomie infirmières et appliquent pleinement la volonté du législateur en actant la spécialité infirmière de l’Éducation nationale. Nous regrettons à ce jour que la DGESCO occulte encore cette avancée. À titre d’exemple, au lieu de contourner la politique éducative sociale et de santé par une nouvelle circulaire revenant sur les orientations de 2015, le dialogue doit s’ouvrir sur la spécialité infirmière de l’Éducation nationale et de l’enseignement supérieur. »

 

Aussi, nous sollicitons votre intervention directe afin :

1. D’assurer la suspension de la publication de l’arrêté, tant qu’aucune concertation n’aura été menée avec les organisations représentatives et les ministères concernés ou a minima un article spécifique à notre exercice qui ouvre vers un nouveau texte.

2. D’ouvrir sans délai un espace de travail conjoint entre vos services, le ministère de la Santé et les organisations représentatives des infirmières de l’Éducation nationale et de l’enseignement supérieur, afin de garantir la conformité des textes avec l’esprit et la lettre de la loi.

3. D’affirmer clairement la reconnaissance de la spécialité infirmière autonome, telle qu’inscrite dans la loi, dans l’ensemble des documents stratégiques et réglementaires de l’Éducation nationale.

4. D’engager vos services à intégrer pleinement cette spécialité dans la politique éducative sociale et de santé, en cohérence avec les besoins des élèves, des étudiants et des familles.

5. De s’assurer que les futurs textes ne dégradent ni les missions, ni l’autonomie, ni la responsabilité professionnelle des infirmières spécialisées, mais au contraire qu’ils les consolident comme le législateur l’a souhaité.

 

Nous restons bien entendu disponibles pour vous présenter les points d’attention essentiels et les propositions opérationnelles permettant de sécuriser juridiquement, institutionnellement et professionnellement cette spécialité.

 

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Directeur de cabinet du ministre de l’Éducation nationale, l’expression de ma considération distinguée. »