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Communiqué de presse 

Drames à l’École, jeunesse en détresse :
Les portiques n’écoutent pas, ne soignent pas, ne protègent pas 

Le SNICS-FSU exprime son émotion et sa solidarité à la suite du drame survenu devant un collège, où une assistante d’éducation a perdu la vie.
Ce fait tragique, survenu malgré la présence de forces de l’ordre, démontre une fois encore que les réponses strictement sécuritaires sont insuffisantes. Elles ne protègent ni les élèves, ni les personnels, et n’apportent aucune solution aux violences qui traversent notre jeunesse.

Le 10 juin dernier, une mobilisation interprofessionnelle d’ampleur a rassemblé à Paris des infirmier•ères, psychologues et assistant•es de service social de l’Éducation nationale, venus de toute la France.
Ils et elles dénonçaient la réforme de la santé scolaire – une réforme “cache-misère” – reprise dans le plan santé mentale annoncé le 10 juin par le gouvernement.

Le SNICS-FSU alerte :
• Aucune des mesures proposées n’est de nature à améliorer concrètement l’accompagnement des jeunes.
• Cette réforme acte l’abandon de la lutte contre les inégalités sociales et de
santé.
• Elle détériore encore davantage les conditions de travail et ignore nos
missions de prévention, d’écoute et de soin.

Les chiffres de la détresse psychique chez les jeunes sont pourtant sans appel. Les infirmier•ères conseillèr•es de santé sont en première ligne pour y répondre : prévention, éducation, repérage, soins, orientation.
Mais le système craque.

Les professionnels s’épuisent. Les départs de la Fonction publique s’accélèrent.
Le manque de postes est criant : 7 827 infirmier•ères pour 15 millions d’élèves et plus de 60 000 établissements.
Ce sont plus de 15 300 postes supplémentaires qui seraient nécessaires pour garantir une présence effective dans chaque établissement.

Le SNICS-FSU dénonce :
• Le refus persistant de reconnaître la spécialité infirmière “Éducation nationale et enseignement supérieur”, pourtant inscrite dans la loi infirmière votée à l’unanimité par l’Assemblée nationale.
• L’absence de garantie d’accès libre, gratuit et anonyme à la consultation infirmière sur l’ensemble du territoire.
• Des besoins croissants, sans moyens supplémentaires, ni formation renforcée.
Le plan santé mentale présenté par le gouvernement est une politique de façade : sans ambition, sans moyens, recentrée sur le médical, et construite sans les professionnels de terrain.

Le SNICS-FSU réaffirme que seule une politique de prévention primaire ambitieuse peut répondre durablement à la souffrance des jeunes. Elle doit :
• agir sur les déterminants de santé mentale,
• créer un environnement favorable au bien-être,
• s’appuyer sur les professionnel•les déjà présents dans les écoles.
C’est là que les infirmier•ères ont l’impact le plus fort. Le SNICS-FSU porte deux exigences essentielles :
• La création officielle d’une spécialité infirmière “Éducation nationale et enseignement supérieur”.
• La garantie d’une consultation infirmière gratuite, libre et anonyme pour chaque élève et étudiant•e, par la création immédiate de 15 300 postes.

La montée des violences, des inégalités et des troubles psychiques appelle des réponses humaines, préventives, plurielles.
L’école a besoin d’équipes pluriprofessionnelles complètes.
Elle a besoin d’infirmier•ères formé•es, reconnu•es, et en nombre suffisant.

Nous sommes là. Il est temps que l’État nous donne les moyens d’exercer pleinement nos missions.

Contact presse : Paris, le 11 juin 2025
Saphia Guereschi : 06 87 89 13 34 Violaine Mengin : 06.68.26.24.91 Mathilde Varrette : 06 77 31 15 66 snics-fsu@snics.org